
Fortes chaleurs : pensez à chouchouter votre coeur
Sous l’effet de la chaleur, les vaisseaux cutanés se dilatent et le sang se répartit vers les extrémités. Le cœur est alors obligé de pomper davantage, augmentant ainsi le rythme cardiaque de 10 à 15 pulsations/minute de plus, même au repos.
Si la chaleur est aussi fatigante c’est donc parce que notre organisme doit fournir un effort supplémentaire lorsqu’il fait chaud pour maintenir notre température corporelle à 37 °C.
Aussi, les personnes souffrant d’une pathologie cardio-vasculaire, et notamment d’une insuffisance cardiaque, doivent-elles redoubler de vigilance en cas de canicule et se prémunir du coup de chaleur considéré comme une véritable urgence vitale nécessitant l’intervention des secours.
Pour éviter d’en arriver là, voici quelques conseils pratiques qui vous permettront de passer sereinement les épisodes de canicule qui on le sait seront de plus en plus fréquents suite au réchauffement climatique :
- Ayez toujours à portée de main des bouteilles d’eau et buvez beaucoup, même si vous ne ressentez pas la soif. Faites le plein de fruits et de légumes gorgés d’eau comme la pastèque ou le melon.
- Réduisez drastiquement votre consommation de tabac, d’alcool, de boissons sucrées ou à forte teneur en théine et caféine en raison de leur effet diurétique.
- Soyez bienveillants avec votre cœur en limitant les efforts physiques trop intenses et en prenant le temps de vous échauffer si vous souhaitez maintenir une activité sportive. Faites également des pauses plus fréquentes que d’habitude.
- Evitez de vous exposer au soleil notamment entre 12h et 16h au moment où l’ensoleillement est à son zénith. N’oubliez pas votre crème solaire protection maximale, votre chapeau de soleil et devenez des explorateurs de l’ombre.
- Portez des vêtements amples et légers, utilisez des linges humides sur votre corps ou des brumisateurs qui se trouvent facilement dans le commerce. Vous pouvez également augmenter la fréquence des bains et des douches à une température de 1 à 2°C en dessous de votre température corporelle.
- Equipez-vous si possible de ventilateurs dans toutes les pièces les plus chaudes de votre domicile.
- Si vous partez en vacances, n’oubliez pas vos médicaments car les vacances ne signent pas l’arrêt de la maladie surtout lorsqu’elle est chronique. Pensez également à faire le point avec votre médecin ou votre cardiologue si vous prenez des diurétiques car ceux-ci doivent être diminués en cas de canicule.
Les signes d’alerte à prendre en compte !
Les crampes musculaires, une confusion mentale ou une agressivité inhabituelle, les nausées, les maux de tête, une grande fatigue, une soif intense sont des signes d’alerte qui doivent vous amener à consulter rapidement votre médecin où à composer le 15 si ceux-ci s’aggravent. Avant l’arrivée du médecin pensez à boire et à vous rafraîchir le plus possible.
Ne l’oublions jamais, 20 000 personnes étaient décédées en 2003 suite à la canicule. La canicule n’est donc pas à prendre à la légère et profitez de ce bel été pour mettre en place toutes les mesures d’une bonne hygiène de vie qui vous permettront de mieux la tolérer.
Source : http://www.fondation-recherche-cardio-vasculaire.org/fortes-chaleurs-pensez-a-chouchouter-votre-coeur/
Grand froid : quels risques pour le coeur ?
Cœur et grand froid ne font pas bon ménage. Les températures négatives ne sont pas à prendre à la légère, notamment lorsqu’on souffre de maladies cardiaques. Voici les précautions à prendre en cas de problèmes cardio-vasculaires.
Notre système vasculaire possède un mécanisme de défense, la vasoconstriction, c’est à dire le resserrement des vaisseaux. Celui-ci permet à l'organisme de garder le plus possible le chaud à l'intérieur pour le concentrer sur les organes les plus importants (coeur, cerveau…).
Cette vasoconstriction entraîne une augmentation la pression sanguine, soumettant le cœur à davantage d'efforts. En outre, la vasoconstriction peut favoriser la formation de caillots, au niveau des artères du cœur (entraînant un infarctus) ou dans le cerveau (accident vasculaire cérébral).
Selon une étude menée au Royaume Uni portant sur 84.000 admissions hospitalières (étude publiée en 2010 dans le British Medical Journal), pour chaque baisse de 1°C de la température extérieure, on observe une élévation du nombre d’infarctus d’une valeur comprise entre 1% et 3% dans les quatre semaines qui suivent.
Le froid favorise la survie et la circulation des virus hivernaux. Or, certains d’entre eux, comme ceux responsables de la grippe, favorisent le risque d’infarctus.
Il est donc indispensable de bien se couvrir en juxtaposant les couches (avec des vêtements en matière naturelle de préférence, comme la laine pour les pulls), sans oublier les extrêmités avec des gants, des chaussettes chaudes et un bonnet. Il est conseillé d'éviter les efforts physiques et de boire suffisamment car le froid favorise la déshydratation. Les personnes âgées ou souffrant de maladies cardiaques, respiratoires, vasculaires devraient éviter de sortir si c'est possibles.
Source de l'article : https://www.allodocteurs.fr/maladies/coeur/grand-froid-quels-risques-pour-le-coeur_3067.html